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Photos scène

L'AUTRE COTE

Quand tu passes devant ma porte
Tu t’esquives sans y frapper
Et si tu joues les fiers à l’ombre
C’est qu’les seigneurs se sont gavés

Même si des jours tu tiens un peu la honte
Quand tu miaules devant mon palier
Et qu’tu voudrais qu’j’t rende des comptes
D’avoir choisi l’autre cote


Mais les seigneurs qui te contrôlent
N’ont pas appris la loyauté
T’étais pourtant à bonne école
Pour t’engager du bon coté

Break

Tu savais qu’c’était pas des tendres
Et qu’il faudrait pour y arriver
Quand tu rêvais d’une place à prendre
Faire le plongeon du bon coté

Mais tu rêvais de l’acropole
Des gonzesses et du panier
T’aurais même inversé les pôles
Pour t’endormir du bon coté


Tu t’s’rais installé à Dubaï
Dans une tour tout au sommet
En Rolex et crédit-bail
Et de la Coke plein le nez

T’aurais donné ton père , ta mère
Pour pouvoir y arriver
Mais voilà qu’au premier revers
Les seigneurs t’ont laissé tomber


Alors des jours tu t’imagines
Que tu pourrais tout faire peter
Mais c’est sur c’est qu’de la frime
Je crois qu’l’mal est déjà fait

Et qu’avant qu’tu brules ton pétard
ils avaient revu les accès
C’est c’qui donne à certain l’espoir
D’être toujours du bon côté


 

Damné Mortel

texte Luc Eyraud

J’ai bien compté
Les heures et les semaines
Les mauvais sangs,
Les derniers jours
Tout ce qui comptait
Rien qu’à perdre haleine
Tout ce qui passe
Et pour toujours
J’en ai croisé des défaits,
Des phalènes
Au bord du gouffre,
Se jeter pour…
Des alcoolos
Au bord de l’emphysème
Des parchemins sur le retour 

J’ai déridé des lionnes
En mâle de peine
Dénudées dans
Les arrière-cours
J’ai piétiné
Leur cœur de porcelaine
Quand elles m’aimaient
Presque à rebours
J’ai démonté 
Leurs meilleurs théorèmes
Sur les abus du mot toujours
J’leur écrivais
Des romans  des poèmes
Par dépit plus que par amour

J’en ai connu des soirées
De migraines
Avec les singes
Sous l’abat jour
J’ai trafiqué 
Des nuits mes anathèmes
Sur les affres et les recours
J’ai étayé
Des théories soudaines
Sur le mal être
Jusqu’au petit jour
J’ai pas changé grand-chose
Quoiqu’il advienne
C’est parti pour
Finir un jour

J’ai encaissé
Des coups de poing dans l’Aisne
Fumer du shit
À Singapour
Pour oublier
Qu’si je plongeais dans la Seine
Pour m’repêcher
Y’aurait sûrement
Personne autour
J’ai vu un Dieu
À St Jean de Maurienne
Qui S’effondraitr
Mais pour toujours
J’ai répondu
Présent à son appel
Mais j’ai pas cru à son retour

Et j’cours depuis
Comme un damné mortel
A qui y reste
Plus rien pour…

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